
la Communauté Africaine de Culture (CAC)URPA J-7
Nous vous remercions d’avoir répondu favorablement à notre invitation.
INFORMATIONS PRATIQUES
Lieu : La colonie, 128 rue Lafayette 75010 Paris
Métro: Gare du Nord
Horaires: 10H30 – 19H00
Contact: Marie KATTIE (Chargée de communication) / 06 63 12 21 02
Merci de bien vouloir arriver 30 minutes avant l’heure de votre intervention.
Après chaque table-ronde, une séance de dédicaces, est prévue.
PROGRAMME
SAMEDI 21 OCTOBRE 10H30-12H00
Cheikh Anta Diop: un héritage et des questions
Mbacké Diop, Yoporeka Somet
Modérateur : Ousmane N’diaye
A l’occasion du récent documentaire « Kemtiyu » qui lui est consacré, les non-familiers de l’œuvre de Cheikh Anta Diop, ont pu découvrir l’ampleur de l’œuvre du savant. Modèle de nombre de générations d’intellectuels, son héritage est à la fois salué et méconnu. En replaçant l’Afrique ET LES CIVILISATIONS nègres au centre des délibérations, il a été un précurseur d’une dynamique de reconquête qui s’enrichit toujours de voies et d’optiques nouvelles qui reposent sur les siennes. Comment appréhender cet héritage pour mieux le porter à la connaissance du public ? Comment s’approcher au mieux de la vérité de l’Homme et des combats du Scientifique ? Dans un moment de tensions, avec l’urgence des enjeux de souveraineté linguistique et culturelle, comment vulgariser un héritage sans le trahir ? A travers un témoignage direct d’un de ses fils, et l’expertise d’un régulier de son oeuvre, engagés tous les deux dans le sillon qu’il a tracé, cette table-ronde discutera du legs et des interrogations qu’il suscite, de l’un des plus grands penseurs africains.
SAMEDI 21 OCTOBRE 13H00-14H30
L’écriture et le voyage: regards de femmes
Fathia Radjabou, Ken Bugul, Nafissatou Dia Diouf
Modératrice : Aminata Thior
Porter une voix haute, forte et originale dans la littérature quand on est une femme noire représente-il encore un enjeu ? A quels indices mesure-t-on les avancées du droit des femmes à travers la littérature ? Le genre influe-t-il sur l’approche littéraire ? Comment bousculer les ordres établis et garder la délicatesse ? Faut-il toujours démontrer davantage que les hommes pour asseoir sa légitimité ? Comment combattre les assignations ? Quelles recettes pour apprivoiser cette liberté ? A travers des trajectoires brillantes, des œuvres exceptionnelles, et deux caractères trempés, cette rencontre sera un dialogue entre expériences, les reflets partagés au miroir de l’altérité, de la féminité et du féminisme dans l’écriture. La littérature peut-elle être une échappatoire, voire un moyen de corriger les ordres patriarcaux, tout en sublimant l’imaginaire artistique ?
SAMEDI 21 OCTOBRE 14H45-16H15
Romans de la migration
Mbougar Sarr, Jussy Kiyindou, Khalid Lyamlahy, Jean-Roger Essomba
Modérateur : Yvan Amar
Au carrefour des voyages, les romans offrent une évasion, une évocation artistique des tensions, des identités et des intimités. Ils charrient sujets variés, et consacrent les voix de la narration à travers la parure du style. Mêler plusieurs d’entre-elles, jeunes, et prises dans l’entre-deux cultures, les mettre en résonance sera le cœur de cette discussion. Repérer l’harmonie et les nuances dans l’approche des récits de la migration. Sonder l’antre des créateurs et discuter de leurs orientations et de leurs visions de leurs missions de romanciers sur le fil du voyage. Pourquoi le roman ? Donne-t-il un cadre plus vaste où se meuvent harmonieusement les appréhensions et les vicissitudes de la vie ailleurs ? En donnant la voix à de jeunes écrivains qui viennent d’écrire leur premier roman, et à un devancier, cette rencontre explorera l’art du roman confronté aux déchirures et aux enrichissements du voyage.
SAMEDI 21 OCTOBRE 16H30-18H00
Les arts : Créativité et dynamisme
Abd Al Malick, Aïssé N’diaye, Pascale Obolo, Seloua Luste Boulbina
Modératrice : Hortense Assaga
Dans un bouillonnement sans cesse renouvelé, le monde des Arts est en perpétuelle régénération. De la peinture à la photographie, en passant par la danse, la mode, la musique, c’est un capital extraordinaire qui semble connaître son âge d’or. Comment alors envisager ce développement dans ces tensions relatives à la quête d’authenticité dans un fleuve d’influences ? Y-a-t-il des ARTS africains qui campent une spécificité ? Comment s’ouvrir sans se trahir ? Le dynamisme observé est-il porteur de messages politiques ? Est-il capté de manière positive dans la vie quotidienne ? Crée-t-il de nouveaux publics et de nouveaux horizons à l’avant-garde d’un savoir-faire qui peut inspirer le monde ? A travers une mosaïque de portraits, et un carnaval de dialogues, cette rencontre mettra des passerelles entre différents arts pour essayer de saisir l’approche des acteurs à travers leurs témoignages.
DIMANCHE 22 OCTOBRE 10H30-12H00
Diaspora noire en Amérique Latine: un héritage lointain et proche
Doudou Diene, Karfa Diallo, Steve-Régis Kovo Nsondé
Modératrice : Stéphanie Hartmann
Dans son souci d’ouverture qui a toujours été le pilier de sa politique, Présence africaine s’est intéressé à l’ensemble des mondes noirs. A l’heure où l’UNESCO célèbre la décennie des afro-descendants, il est important d’explorer les liens tissés par la dispersion. Cette rencontre abordera donc la question de la diaspora noire d’Amérique du Sud. A l’heure où la diversité et l’unité sont saluées, il s’agira d’arpenter à nouveau les routes de l’histoire pour suivre des trajectoires, des communautés de valeurs. A travers le témoignage d’acteurs de premier plan, ainsi que le travail de quelques écrivains, cette rencontre explorera les échos lointains d’une même origine et ses dynamiques d’adaptation, de création.
DIMANCHE 22 OCTOBRE 13H00-14H00
Aimé Césaire
Daniel Maximin
Modérateur : Yvan Amar
Comment lire Césaire en 2018, 10 ans après sa mort ? Que retenir de sa colère élégante ? Une voix forte amoureuse de l’œuvre du poète, assidu de cette oeuvre, Daniel Maximin nous parlera de son intimité littéraire avec le maître de Fort-de-France.
Dans une composition libre, il nous entretiendra de la passion pour l’auteur du Discours et de son message aux générations futures.
DIMANCHE 22 OCTOBRE 14H15-15H15
Souveraineté économique : les enjeux
Martial Ze Belinga, Lamine Sagna, Kako Nubukpo
Modérateur : Joël Assoko
Alors que la conjoncture économique semblait prometteuse pour le continent où de bonnes dynamiques ont été notées, l’optimisme a connu un ralentissement inattendu. L’Afrique, dans ses différences de fortunes régionales, semble toujours fragile, prise en étau entre la nécessité absolue d’une souveraineté, économique, monétaire, politique et la réalité de son tissu économique, encore tributaire d’économies de puissances extérieures. Comment discuter de la question des terres et des risques d’hypothèque que cela pose ? Comment envisager ces différents enjeux à travers les notions de « souveraineté économique » ? Quelques modèles juridiques, politiques, adopter en intégrant les problématiques écologiques ? Alors que les débats gagnent en intensité autour de ces thèmes, cette discussion donnera la parole à des expertises pour éclairer le débat sur l’urgence des situations que cela occasionne. Comment l’économie peut-elle donner des réponses en termes de modèles, pour régler des questions qui ne refluent pas vraiment comme la famine et la grande pauvreté ?
DIMANCHE 22 OCTOBRE 15H30-16H30
Critique littéraire: vide ou trop plein ?
Réassi Ouabonzi, Ninon Chavoz, Romuald Fonkoua, Khalid Lyamlahy
Modérateur : Joss Doszen
La critique a toujours été un parent pauvre de la littérature des Afriques. L’absence d’institutions, de réseaux de distribution, a impacté négativement la proximité entre les auteurs et leurs lecteurs. A côté des questions logistiques et éditoriales, la critique apparaît comme un champ délaissé. Ce qui ouvre la voie à des instances de légitimation par défaut, ou à des captations de talents. Comment faire émerger une vraie critique littéraire sans complaisance ? La critique est-elle un enjeu suprême dans l’installation d’un paysage littéraire ? Comment renouer avec les échanges entre acteurs du monde littéraire à travers des débats dont le calendrier se ventilera en plusieurs autres rendez-vous en Afrique et dans la Diaspora ? En donnant la parole à des voix encore inconnues, cette discussion vise à identifier les champs encore inexplorés qui peuvent amorcer la montée en puissance d’une critique.
DIMANCHE 22 OCTOBRE 16H45-18H00
Féminisme, le grand schisme ?
Rokhaya Diallo, Maboula Soumahoro, Ken Bugul, Sophie Bessis
Modératrice : Stéphanie Hartmann
Le féminisme semble vivre de nouvelles mutations. Au carrefour des enjeux de race, de classe et de genre, inspiré par l’émergence du concept d’intersectionnalité, les ressorts traditionnels de la lutte féministe sont réinventés, ou à tout le moins réinvestis par de nouveaux contenus. Le paysage qui émerge consacre l’arrivée sur le devant de la scène de nouvelles militantes, dont les pratiques, comme la non-mixité par exemple, posent de plus en plus un débat intense. Greffés aux combats anciens, contre le patriarcat, pour l’égalité de salaire et de traitement, la quête de droits, ces nouveaux enjeux redessinent les perspectives partout dans le monde. Des pionnières jusqu’aux héritières, le cœur du combat féministe ne cesse jamais d’évoluer, constamment irrigué par les problématiques ayant trait à la migration, comme le délicat équilibre entre tradition et émancipation. A l’heure où l’universalisme est critiqué pour son aspect et ses intentions hégémoniques, l’afro-féminisme revendiqué, cette table-ronde cherche à mêler des voix légitimes, plurielles, intergénérationnelles, pour repenser ensemble les nouvelles optiques.
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